Normandie  Creully mise sur les nouvelles générations

« Plus le contexte est difficile et plus il est important pour tous d'être formé », rappelait, le 27 novembre, Pascal Desvages, le président de la coopérative de Creully, à l'occasion de l'assemblée générale. Il introduisait ainsi la présentation du dispositif « Atout jeunes » du réseau Triangle qui a été adopté cette année par la coopérative. Une première promotion de 14 jeunes agriculteurs liés à la coopérative, a pu présenter ses premiers travaux réalisés dans ce cadre et notamment à l'occasion d'un voyage d'étude sur l'agriculture en Hongrie.

Une école Creully à l'étude

L'entreprise de Creully souhaiterait pouvoir incorporer tous les ans, voire tous les deux ans, une nouvelle promotion et les fédérer entre elles au travers de ce dispositif. Elle réfléchit également à la formalisation en interne d'une « école Creully » en vue de former les jeunes, y compris par la voie de l'apprentissage, aux besoins spécifiques de l'entreprise et à transmettre « l'esprit Creully » aux nouvelles recrues.

Baisse du chiffre d'affaires

Avec une baisse de la collecte de 20 % en 2016, la coopérative a présenté un chiffre d'affaires clos le 30 juin 2017, en baisse de 11,2 %. La commercialisation des grains explique la majeure partie de cette baisse. Les ventes d'agrofournitures étaient dans ce contexte également en repli de 6 %, tandis que la partie légumes et pommes de terre a enregistré une hausse de 9,6 %. La coopérative estime qu'elle a su jouer sur la qualité de ses installations et l'implication de ses salariés pour maîtriser ses charges dans un contexte difficile.

Le résultat d'exploitation est positif à 468 000 € contre 700 000 € en 2015-2016. Le bénéfice est proche de celui de l'an passé à 736 244 € (806 000 € en 2015-2016), dont 392 000 € sont retournés vers les adhérents sous forme de ristournes et de compléments de prix. La coopérative met en avant le travail de commercialisation des grains qui a permis d'attribuer « l'un des meilleurs prix de campagne pour le blé dans l'Ouest pour la récolte de 2016 », soit 167 €/t de blé meunier engagé au prix de campagne et stocké à la ferme et 170 €/t avec bonifications protéines.

Alexis Dufumier